Archives de la rubrique "04 – Textes"

Fils de Sage ou fils de rien


Ces rats grouillants aux yeux de braise

–          Brûlent mes sens déchirés

Tous ces chacals trop à l’aise

–          Empêche(nt) moi de m’révolter

Cafard du soir débilitant

–          Droit dans les yeux la tête en biais

Dans la pénombre un seul désir

–          Unir nos corps et puis partir

 

Fils de Sage ou fils de rien

–          En saignée les pièges de la mort

A coups de trique, à coups vin

–     Ces regards sordides sur mon corps

La peur au ventre disparaît

–          Quand ton regard croise le miens

Des artisans du Mal et des empalés

–          A tous les deux nous faisons qu’Huns

 

Ton appel à jouir de la vie

–          Hante mes nuits jusqu’à l’aurore

De la Sagesse à la Folie

–          Des mouches mortes ou à éclore

Dans cet espace mélancolique

–          Sur un parterre de sable en mer

On se regarde psychédélique

–          En s’enlaçant comme naguère

 

Ashitaka


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Ses yeux d’émeraude


Ses yeux d’émeraude me lacèrent

L’âme brisée de verre

Ses cheveux d’ébène me rappellent

La nuit, le jour, brisé le rêve

Mélancolie couleur de sang

De rouge et noir et noir et blanc

Partir ici et revenir las

De son regard elle me tuera

Folie, moiteur et absurdité

De l’espérance d’un baiser

 

Ses yeux d’émeraude me relèvent

L’âme décousue de fer

Ses cheveux d’ébène se souviennent

Des nuits remplies de rêves

Dernières larmes en passant

Couleurs passion ou de safran

Revenir ici plus jamais las

Son regard de braise ressuscitera

Ma folie absurde désespérée

D’un rêve jamais réalisé

Ashitaka


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A propos de la M.A.O


A propos de la M.A.O

Ce texte est une petite mise au point afin de casser quelques idées reçues.

Tout d’abord, qu’est-ce que la M.A.O ? La M.A.O est la Musique Assistée par Ordinateur.

Pour beaucoup de personnes ce terme signifie « facilité » et pour certains M.A.O est synonyme de composition musicale à base de « samples ». C’est-à-dire des bout de sons ou des boucles déjà toutes faites ou littéralement, souvent sans autorisation, pompée sur des musiques déjà existante. Ce n’est pas ma manière de composer!

 

Effectivement c’est une partie plus ou moins importante selon les musiciens, mais pour beaucoup de musiciens la M.A.O ne s’arrête pas à ça. Heureusement !

Pour ma part je n’utilise des « samples » uniquement pour les sons de batterie comme les grosse caisse (ou kick c’est selon), caisse claire, cymbales etc. que je personnalise selon mes envies et mes besoin.
Il s’agit donc la d’un réel travail de recherche sonore pour ces élément de base.
Pour exemple, on entend parfois dans mes compos une cymbale avec une sonorité de « china » (un type de cymbale bien particulier).
Pour obtenir l’effet voulu je suis parti d’une cymbale classique et j’ai passé des heures entières avant de trouver LA sonorité qui me convenait sans ajout d’effets comme la reverb que j’ajoute ensuite selon mes désirs.
Il en est de même pour chaque sons que vous entendez dans mes compos.

 

Concernant les instruments, les « MAOïstes » utilisent souvent des synthés virtuels, ou VSTi.
La encore il y’a en général un réel travail de recherche sonore quand on ne souhaite pas utiliser les presets déjà tout fait et un minimum de connaissance sur la synthèse sonore est très utiles. Je ne ferais pas de cours sur le sujet car ça prendrait des pages entières et d’autres musiciens beaucoup plus calés sur le sujet ont déjà fait un tas de tutoriels.

La seule exeption que je fais concernant l’usage des samples est pour les voix et certaines parties guitares que j’utilise parfois. Il s’agit de moi-même. Etant guitariste à la base ce serait dommage.

 

Vient ensuite la phase de composition elle-même, et la, il n’ya pas de mystère, soit on rentre les notes au clavier (piano) soit on les place sur une sorte de portée a la souris. Soit les deux.
C’est ce que je fais en général, je compose au clavier et je retouche les notes soit fausses soit mal calées sur le tempo.

 

Ensuite vient le travail de mixage des instruments qui représente 80% du temps passé sur un morceau. La encore des MAOïstes comme Cybertrech, que je cite au hasard, ont prit de temps de faire des tutoriels excellents représentant des heures et des heures de cours et qui ont la gentillesse de partager leur savoir gratuitement.

 

On peut donc constater qu’il s’agit la d’un REEL travail de composition, et pas de simple « collages » de sons. En résumé la plupart des MAOïstes sont musiciens ET « techniciens » du fait de travail de recherche sonore et du mixage.

 

A présent, j’espère que je n’entendrais plus jamais dire que la Musique Assistée par Ordinateur n’est pas de la musique et que c’est « facile » et synonyme de sampling systématique et que les choses sont à présent bien claires.


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Silence, on meurt.

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Il était assis à même le sol, la tête entre ses genoux et les mains croisées sur la nuque.
Il repensait à ces derniers jours ou trop d’événements avaient eu lieu.
Incapable de penser correctement il n’avait à l’esprit qu’une chose; Le fait d’avoir perdu ce qu’il avait le plus cher au monde. Sa capacité à produire la moindre note.
Il décida alors que cela n’avait plus aucune importance et puisque le silence s’imposait, il s’imposerait de faire le silence.

Le silence n’est jamais total. Autour de lui chaque son lui rappelait la vie et la mort.

Chaque image, chaque couleur imprégnait ses rétines et se transformait en un son à l’intérieur de sa tête. Personne ne savait d’où ca venait, mais c’en était ainsi depuis sa naissance et il lui avait fallu près de quarante années pour contrôler un peu cette étrange capacité de voir le monde.
Mais depuis plusieurs jours tout n’était qu’un vaste capharnaum mental, les sons éclataient dans sa tête comme le bruit des grenades et des balles. Il se réveillait parfois la nuit en sursaut à cause d’une explosion soudaine dans sa tête. Une explosion précédée d’un flash violent de clarté.

Il se mit debout et prit une de ses guitares, celle qu’il aimait le plus et caressant tendrement le corps et le manche de l’instrument, comme pour entrer en communication avec.
Ses doigts glissaient silencieusement sur les cordes produisant la plus merveilleuse des mélodies qu’il n’avait jamais fait. Une mélodie composée d’aucune note, d’aucun son, que personne n’entendrait jamais. Une mélodie qui n’appartenait qu’à lui.
Sans le savoir, il venait de décider que ce serait à partir de cet instant son unique manière de composer. Jusqu’au jour ou il rouvrira les yeux.


Du coté de chez Personne…

Cette compo apparait dans le billet « CheckPoint » du Journal de Personne du 04.10.2011:
http://www.lejournaldepersonne.com/2011/10/checkpoint/




Une nouvelle fois, le journal de Personne m’a fait l’honneur d’adopter ma musique pour son billet « Prière » du 21.09.2011
http://www.lejournaldepersonne.com/2011/09/priere/




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